JO de Paris 2024 : où en sont les travaux des sites olympiques à trois mois du début des épreuves ?

La construction du stade de beach-volley pour les JO, sur le Champ-de-Mars à Paris, le 11 avril 2024.
DIMITAR DILKOFF / AFP La construction du stade de beach-volley pour les JO, sur le Champ-de-Mars à Paris, le 11 avril 2024.

JEUX OLYMPIQUES - À trois mois du début des Jeux olympiques, jour pour jour ce vendredi 26 avril, les différents sites commencent à prendre forme dans la capitale et plus largement en Île-de-France. Si certains ont déjà atteint leur forme finale depuis longtemps ou viennent tout juste d’être inaugurés, à l’image de l’Arena Porte de La Chapelle, d’autres, comme les stades éphémères de la Concorde ou des Invalides, sont en cours de construction.

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Et parmi les enceintes en travaux, trois mois avant l’allumage de la vasque olympique à Paris, certains gradins sont parfois déjà bien avancés, comme pour le stade de la tour Eiffel, qui accueillera le beach-volley, ou celui du Château de Versailles, théâtre des épreuves d’équitation.

Globalement, il n’y a pas de retard majeur et chaque site devrait être livré en temps et en heure pour le début des compétitions, le 27 juillet prochain, au lendemain de la cérémonie d’ouverture qui se déroulera - sauf catastrophe - sur la Seine, en plein Paris. Le HuffPost fait le point ci-dessous sur l’état d’avancement de chacun des 33 sites olympiques, dont certains se trouvent aussi à Marseille, Lille, dans l’Indre et même à Tahiti.

L’Arena Paris Sud à Paris (handball, volley, haltérophilie, tennis de table)

De la même manière qu’à Villepinte, le Parc des Expositions de la porte de Versailles va effectuer sa mue ces prochaines semaines. Les halls 1, 4 et 6 accueilleront les épreuves et de 5 000 à 12 000 spectateurs en fonction des événements.

La colline d’Élancourt (VTT)

Les épreuves de VTT se dérouleront sur cette colline qui n’est autre que le point culminant de l’Île-de-France, à 231 mètres d’altitude. Le site pourra accueillir 15 000 spectateurs et a déjà été le théâtre d’une répétition grandeur nature en septembre 2023.

Le Pont Alexandre III à Paris (natation, triathlon, marathon, cyclisme sur route)

Les travaux visant à édifier des équipements éphémères sur ce pont emblématique ont débuté en ce mois d’avril. Des tribunes seront notamment installées le long de la Seine.

Le stade Pierre-Mauroy à Lille (basket, handball)

L’enceinte lilloise, qui possède un toit ouvrant, commencera à être aménagée pour une configuration indoor de 30 000 places après la saison de Ligue 1 et le dernier match du Losc à domicile, le 19 mai. En dehors des traditionnels matches de foot et de rugby, et les concerts, de nombreux événements s’y sont déjà déroulés en intérieur, comme la finale de la Coupe Davis 2014 ou l’Euro de basket en 2015.

Paris La Défense Arena à Nanterre (natation, water-polo)

Si la plus grande enceinte multimodale d’Europe a été inaugurée en 2017, pouvant accueillir entre 30 000 et 40 000 spectateurs selon sa configuration (concert, stade de rugby), le bassin des Jeux olympiques n’y sera installé qu’à partir de la deuxième quinzaine de mai. Le dernier événement pré-JO, au début du mois, sera une série de concerts de Taylor Swift.

L’Arena Paris Nord à Villepinte (boxe, pentathlon moderne)

Le parc des expositions de Villepinte se transformera le temps des Jeux en une immense arène sportive modulable, d’une capacité de 6 000 places. Après l’événement, elle redeviendra un lieu accueillant des salons dans ses neuf halls d’exposition.

Le Stade de France à Saint-Denis (athlétisme, rugby à 7)

Inaugurés en 1998, le Stade de France et ses 80 000 places se refont une beauté à l’approche des JO. En ce mois d’avril, une piste d’athlétisme complètement inédite est posée, de couleur violette (dans une volonté des organisateurs de sortir des teintes habituelles, généralement ocre ou terracotta). Par ailleurs, près de 650 nouveaux éclairages en LED ont été installés. Les deux écrans géants, qui font la taille d’un terrain de tennis, ont pour leur part été changés, et deux supplémentaire s’y ajouteront le temps de la compétition.

• Les Invalides à Paris (tir à l’arc)

Le montage de la structure de ce site éphémère de 8 000 places a commencé le 12 avril. En plus des épreuves olympiques et paralympiques de tir à l’arc, les marathons ainsi que les contre-la-montre en cyclisme sur route passeront par ce lieu.

• La Concorde à Paris (basket 3x3, breaking, skate, BMX freestyle)

L’installation du stade éphémère de 30 000 places, qui accueillera aussi la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques, a commencé au début du mois de mars. À la mi-mars, des problèmes de sécurité sur le chantier ont été relevés par des inspecteurs du travail, selon L’Équipe. La zone sera complètement fermée à la circulation à partir du 1er juin et jusqu’en septembre.

Des ouvriers travaillent à la construction du site olympique de la place de la Concorde, à Paris, le 16 avril 2024.
ANTONIN UTZ / AFP Des ouvriers travaillent à la construction du site olympique de la place de la Concorde, à Paris, le 16 avril 2024.

• Le Grand Palais à Paris (escrime, taekwondo)

Construit pour l’Exposition universelle de Paris en 1900, le Grand Palais est toujours debout 124 ans plus tard. Fermé au public depuis mars 2021 pour de vastes travaux, il est en cours de rénovation et le restera jusqu’en 2026. D’une capacité d’accueil de 8 000 spectateurs, il entame ces jours-ci sa mue pour accueillir ses épreuves olympiques dans la nef vitrée, dont la mue sera finie à temps pour les JO.

• L’Arena Champ de Mars à Paris (judo, lutte)

À l’extrémité de l’esplanade du Champ de Mars par rapport à la tour Eiffel, côté École militaire, le Grand Palais éphémère, aménagé début 2021 en remplacement du Grand Palais en travaux, se transforme peu à peu pour les JO. Une fois devenu Arena Champ de Mars, il pourra accueillir un peu plus de 8 000 spectateurs pendant les Jeux.

Le Château de Versailles (sports équestres, pentathlon moderne)

Le plus célèbre château de France a commencé sa transformation début février. La construction d’une des tribunes du site a été arrêtée du 9 mars au 18 avril par l’inspection du travail, pour des problèmes de sécurité, selon L’Équipe. Malgré tout, le chantier ne devrait pas avoir de retard. Le site pourra accueillir 15 000 spectateurs.

Le stade tour Eiffel à Paris (beach-volley)

Le montage des tribunes du stade éphémère de la tour Eiffel a débuté en mars au centre du Champ de Mars. Ce site, qui devrait offrir des images télévisées spectaculaires, pourra accueillir 13 000 spectateurs.

Le site d’escalade du Bourget (escalade)

Les travaux du mur de blocs haut de 11 mètres ont été achevés à l’automne dernier. Sa surface grimpable est de 670 m². Désormais, 6 000 places vont être aménagées face à ce mur.

Le stade nautique de Vaires-sur-Marne (aviron, canoë)

Inauguré en 2019 et accueillant désormais le siège des Fédérations françaises d’aviron et de canoë-kayak, le plan d’eau a bénéficié d’une refonte d’ampleur : le lac a été retravaillé et un stade d’eau vive a été créé. Les gradins ont commencé à être installés au début du mois. La capacité totale du site sera de 24 000 places.

Le site de Teahupo’o à Tahiti (surf)

La construction de la tour des juges, contestée, a débuté en mars. Sa livraison est prévue le 13 mai, quelques jours avant le Tahiti Pro, une compétition annuelle de la World Surf League qui servira de baptême du feu avant les JO.

La Marina à Marseille (voile)

Après plus de deux ans de chantier - 7 000 m² de bâti, réorganisation de 17 000 m² d’espaces extérieurs et réaménagement du bassin -, le site est livré en ce mois d’avril. Actuellement, il est ouvert en journée pour en faire un lieu de promenade.

L’Arena Porte de la Chapelle à Paris (badminton, gymnastique rythmique)

Le site a été inauguré le 11 février dernier à l’occasion d’un match de basket de championnat du Paris basket, le club résident de l’enceinte. Inspirée par le monde du « street-art », cette salle d’une capacité de 8 000 places est le seul équipement olympique non-éphémère à avoir été construit dans Paris pour les Jeux.

Le Centre aquatique à Saint-Denis (natation synchronisée, plongeon, water-polo)

Inauguré le 4 avril dernier par Emmanuel Macron - et un plongeon raté mémorable d’Alexis Jandard -, le Centre aquatique héberge deux bassins temporaires de 50 m. Entièrement conçu en matériaux biosourcés, il peut accueillir 5 000 spectateurs. Après les Jeux, il sera converti en espace multifonction avec des équipements dédiés au grand public comme aux compétitions internationales.

Le Stade Yves-du-Manoir à Colombes (hockey sur gazon)

Le seul site des JO réutilisé 100 ans après ceux de 1924 a été inauguré (une nouvelle fois) le 19 mars dernier. La tribune historique de 6 000 places du terrain principal, vestige du stade d’origine, a été remise aux normes. Elle sera complétée par des tribunes éphémères installées pour les Jeux. En plus, deux terrains synthétiques éclairés ont aussi été construits.

Le Centre National de Tir Sportif à Déols (tir)

Inauguré en 2018, ce centre de tir situé près de Châteauroux figure parmi les plus grands d’Europe. Il est équipé de nombreux stands de tir et a été agrandi en 2022 pour accueillir un bâtiment spécial pour les finales olympiques. C’est aussi là que la Fédération française de Tir a installé son siège et plusieurs compétitions de haut rang s’y sont déjà tenues.

L’Arena Bercy à Paris (basket, gymnastique artistique, trampoline)

La salle de 15 000 places fait partie des murs de la capitale, puisque son inauguration remonte maintenant à 1984 et qu’elle voit depuis passer les plus grands concerts et nombre d’événements sportifs. En 2014 et 2015, elle a subi un lifting intégral, troquant notamment le rouge emblématique de ses sièges pour du noir.

Le Vélodrome national à Saint-Quentin-en-Yvelines (cyclisme sur piste)

Le site, doté d’une capacité de 6 000 places, a ouvert ses portes il y a dix ans maintenant. Il a notamment accueilli les championnats du monde en 2015, puis d’Europe en 2016, avant de recevoir à nouveau les Mondiaux il y a 18 mois.

Roland-Garros à Paris (tennis, boxe)

Le complexe de la porte d’Auteuil dans le XVIe arrondissement a été modernisé ces dernières années, avec notamment l’installation d’un toit rétractable au-dessus du court Philippe-Chatrier (15 000 places), ou encore la construction d’un court de 5 000 places, le Simonne-Mathieu, inauguré en 2019. Comme chaque année, il accueille le tournoi du Grand Chelem à la fin du mois de mai.

Le Golf National à Guyancourt (golf)

Conçu en 1991 pour abriter le Centre technique national de golf, le lieu accueille chaque année l’Open de France. Il est constitué de deux parcours de 18 trous et d’un parcours école de 7 trous.

Le Parc des Princes à Paris (football)

Tous les sites qui accueilleront les rencontres de football, dont le Parc des Princes dans la capitale (49 000 places), sont déjà construits depuis des années. Les matches auront lieu à Bordeaux, Nantes, Lyon, Marseille, Nice et Saint-Étienne.

Le stade BMX de Saint-Quentin-en-Yvelines (BMX racing)

Ce stade de 3 000 places, déjà aménagé, possède deux buttes de cinq et huit mètres et un toit couvrant la piste, ce qui reste rare dans la discipline.

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